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Alphabétisation

9 juillet 2014

S'ajuster à la posture de l'enseignant, trouver

S'ajuster à la posture de l'enseignant, trouver celle qui nous convient, n'est pas facile et demande une certaine expérience. Au bout de quelquies cours, une routine de travail s'est installée, et cependant il est nécessaire de considérer cette posture particulière qui est celle de l'enseignant, pour justement pouvoir se mettre au même niveau que ses apprenants ( qui sont parfois plus âgés!)

De façon plus abstraite, on peut se pencher surt le triangle pédagogique.  Dans un cours, il y a trois polarisation possibles.  On peut envisager le cours du point de vue des apprenants, du point de vue du savoir ( contenu du cours, façon d'organiser ce cours) ou du point de vue de l'enseignant. Les apprenants ont leur propres particularités, leur propres rapport au savoir, éventuellement leurs peurs ou leurs apréhensions mais aussi, comme tout le monde, des préjugés, qui peuvent être personnels, culturels ou interculturels, etc.L'enseignant comme les apprenants ont leur propre subjectivité, leurs propres particularité, leur propre expérience et leur propre histoire, leur propre rapport au savoir. Le savoir est le but, l'objectif visé : il s'agira de déterminer pour chaque cours quel est l'objectif, de façon à organiser plus ou moins une progression sur le long de l'année.

La pôsture de l'enseignant consiste à faire des allers-retour entre le savoir ( ici la maîtrise des savoirs de base, de la lecture écriture) et les apprenants, collectivement et individuellement. Pour pouvoir le faire au mieux, il faut se concentrer tout d'abord sur le collective, pendant la partie de cours magistral ( autrement dit l'explication collective du point de cours, avant de mettre en pratique dans des exercices d'application): à ce moment-là, on est plutôt sur le pôle du savoir. Pour expliquer une chose clairement, il faut nécessairement avoir compris cette  chose, ou ce point de cours; on peut être parfois soi-même déconcerté devant des questions qui émergent des ateliers uo des pratiques de cours, et auxquelles on avait jamais pensé. Pour les cours d'alphabétisation, qui sont la plupart du temps à un niveau débutant, on entre pas forcément dans d grandes explications. Si l'on a affaire à un public FLE alphabétisé, on peut se permettre des explications plus précises si on les connaît. Le plus important est de s'attacher à s'adapter le plus possible au niveau de son groupe d'élève, de façon à  ne pas embrouiller des apprenants parfois en difficulté. La langue français a des logiques bien spécifiques et a parfois certaines contradiction. Il est pratique, et presque nécessaire au départ de partir de "conventions" avec des choses établies sans explication " c'est comme ça".  Plus on avance dans la progression, plus on peut se permettre d'entrer dans le détail, de parler des exceptions posiibles etc. ( surtout si les élèves sont déjà dans un démarche d'auto-formation et de travail personnel) voire d'anticiper sur la suite du cours. Mais la règle voudrait plutôt que l'on revienne à chaqe début de cours sur ce qui a été vu au cours précédent, de façon à  vérifier que les points de cours ont bien été acquis ( voir la notion de repérage).

 

Sur le plan humain, les cours d'alpha sont une magnifique opportunité d'échanges, de partage d'expériences, de découverte de l'autre etc. Il y a un double mouvement. D'un côté l'enseignant instaure une certaine distance pour créer uine ambiance de travail qui peut être tout-à-fait détendue, informelle ( dans certaines limites)  ou qui peut être plus studieuse et sérieuse, seloàn le tempéramment de l'enseignant et selon aussi le type de groupe, les enjeux ( insertion proffessionnelle, remise à nivceau pour équivalences de diplômes, etc.). De l'autre côté, on part toujours de l'apprenant pour comprendre sa logique, son raisonnement, pourquoi il fait tellle ou telle erreur plutôt qu'une autre, etc. Le dialogue et les questions réponses sont une partie essentielle du cours. Ils permettent aussi de travailler l'expression orale, ce qui n'est jamais inutile, et permet aux gens de parler d'eux-mêmes, de partager leur expérience, de construire une dimension de groupe d'apprentissage ( la progression collective stimule la progression individuelle, les progres individuels favorisent un élan de progres en commun) Enfin, dans ce travail énorme que représente l'apprentissage de la lecture-écriture, la dimension de la motivation est essentielle; le rôle de l'enseignant est aussi celui d'être là pour rassurer les apprenants, reprendre des explications pour simplifier au maximum, et s'attacher à se poser des objectifs réalisables et s'y tenir.

 

Ainsi, il est important de laisser les apprenants poser toutes les questions qu'ils ont sur le cours ou sur des exercices, commenter le cours ou les laisser préciser ce qu'ils n'ont pas compris. Si l'on ne souhaite pas être interrompu pendant la partie présentation du cours pour ne pas perdre le fil de ses explications ( ce qui n'est pas toujours évident), il est toujours possible d'aménager un temps spécialement consacré aux remarques et aux questions en tous genre.

Le fait de se mettre à la place de l'apprenant  n'est pas une chose évidente:  On peut considérer que c'est quelquechose qui se fait "naturellement", intuitivement, mais une posture réflexive sur cette dimension de l'enseignement peut aider à être plus efficace, de façon à apprécier et évaluer le niveau de difficulté de ce que l'on propose, et de façon aussi à faire de l'analyse d'erreurs).

Il s'agit d'abord de se représenter le niveau de difficulté de ce que l'on propose.  Pour se faire une idée de la difficulté du travail pour quelqu'un qui part de zéro, ou qui n'a jamais tenu un stylo, on peut essayer par exemple d'écrire de la main gauche si l'on est droitier, et vice-versa. On peut aussi essayer d'écrire à l'envers. Cela donne une bonne idée de la difficulté de ce que l'on propose, et que l'on imaginerait volontiers être quelquechose de facile sans avoir fait ce travail  de se mettre à la place de l'apprenant. Certaines personne hésitent à faire faire des exercices d'écriture avec des lignes de traits droits, de traits courbés, de boucles, etc. Cela vient d'un a priori , selon lequel ce serait un travail pour les enfants. Mais pour un adulte, il est tout aussi nécessaire de commencer par le commencement, et ce sont des étapes nécessaire; ensuite, on ajuste en fonction de la progression individuelle. Pour se faire une idée de la difficulté de l'acquisition du code grapho-phonétique ( le fait d'associer une lettre, un signe écrit, à un son, un signe oral) on peut essayer par exemple d'apprendre des langues étrangères ayant un alphabet différent , ou un autre type de codage, comme les idéogrammes chinois par exemple.

L'autre dimension du fait de partir du point de vue de l'élève, de se mettre à sa place, est celle de comprendre ses erreurs: pour cela, il s'impose de comprendre sa démarche, qu'est-ce qui fait qu'il n'a pas compris, ou bien de voir là ou ça coince dans son raisonnement. Si une erreur est réccurrente, qu'elle se reproduit à maintes reprises, c'est certainement qu'il y a une logique dans cette erreur ( cela fait partie de ce qu'on apprend dans les cours de didactique en sciences de l'éducation)
. Par exemple, si un apprenant confond le a et le é, ou bien le o et le ou,  le d et le t, peut-être n'entend-il pas bien la différence entre les deux sons, il faut faire un travail pour favoriser ce qu'on appelle discrimination auditive ( savoir différencier un son d'un autre, bien entendre la différence entre deux sons ou phonèmes); on va alors axer le travail sur la prononciation, en répétant le même son, la même voyelle ou diphtongue dans différents contextes par exemple.

Ce qui instaure un distance relative entre l'enseignant et le groupe, c'est tout le dispositif d'apprentissage, qu'on tente d'exploiter au mieux. Certaine choses peuvent paraître des points de détails et sont pourtant essentielles, comme le fait d'écrire le plus lisiblement possible au tableau, par exemple ( si possible avec une belle écriture liée, grande et arée : le plus important est d'écrire les lettres toujours de la même façon, et de les écrires de façon à ce qu'elles soient assez distinctes et lisibles, reconnaissables pour l'apprenant). Autrement, même lorsqu'on est bénévole, retraité, etc. la préparation d'un cours est basiquement la même que pour un enseignement des écoles ( à un niveau non-professionnel tout de même, s'entend!) L'essentiel est d'être organisé.

- prévoir différents types d'activités, que l'on pourra faire varier en fonction de la taille du groupe, selon les séances, et de son niveau, pour faire alterner différentes séquences : par ex. rappel du cours de la séance précédente, exercices, présentation du cours, ateliers en groupes de niveaux, mise en commun, travail commun sur u texte ou un article de journal, atelier créatifs en fonction d'un projet, etc. Les exercices et les ateliers peuvent avoir une dimension soit ludique ( très utile à un niveau débutant), ou culturelle, suivant une démarche qui incite à inscrire les contenus d'apprentissages dans le quotidien, la culture des gens, de façon à ce que les apprentissages soient réinvestis le plus souvent possible)

-rédiger à l'avance des fiches de préparation pour chaque cours ( en gros, une fiche ou l'on résume le cours, un set d'exercices de mise en pratique, et éventuellement un objectif d'apprentissage) à partir de livres ou de cours déjà existant, élaborer des fiches polycopiées avec des récapitulatifs de cours ( permet d'éviter la prise de notes) ou des exercices de mise en pratique et d'application des points de cours, etc. Il est possible de les créer soi-même à partir du logiciel WORD, une fois qu'on a construit un cours solide, qui tient la route.

-tenir un carnet de bord où l'on note la progression commune séance par séance.

- enfin, une fois que l'ensemble de toutes ces consignes sont maitrisées, on peut essayer de construire une progresion du cours en anticipant éventuellement plusieurs semaines à l'avance.

 

 

Bon courage et bravo

 

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24 août 2012

La Taxonomie de Bloom Une taxonomie est une

La Taxonomie de Bloom

Une taxonomie est une classification d'objectifs spécifiques, qui détaille et analyse un processus ou une action;

ici, avec la taxonomie de bloom, on a une série d'objectifs précis tournant autour de la question générale "qu'est-ce qu'apprendre"?

 

 

Apprendre, c'est 

 

1) Retenir, avoir des connaissances

sur des données particulières - des mots, une terminologie

                                                - des faits isolés

 

sur des façons de mettre en relation des éléments

- des conventions ( règles arbitraires)

- des séquences ( suite dans un ordre arbitraire)

- des classifications ( suite dans un ordre logique)

- des critères ( raisons pour mettre en relation des éléments)

- des méthodes ( règles d'action pour mettre en relation des éléments)

 

sur des systèmes de relations abstraites - des principes ( énoncé d'une relation abstraite entre des éléments)

                                                                - des théories ( ensembles de principes)

 

2)  Comprendre le sens littéral du message

 

Pour le prouver il est possible de:

- traduire, transposer dans un autre langage ( transposition )

- mettre les éléments dans un ordre différent ( interprétation )

-compléter ce qu'un message peut avoir d'elliptique ( extrapolation )

 

3) Appliquer au concret un principe

 

4) Analyser un ensemble complexe

    - des éléments

    - des relations entre les éléments

    - des principes organisateurs

 

5) Concevoir, élaborer et mettre en oeuvre une production personnelle

 

6) Savoir évaluer sa production et celle d'autrui

 

( repris et adapté à partir d'un manuel de pédagogie, référence perdue)

18 juin 2012

Apprendre à lire et écrire en français Apprendre

Apprendre à lire et écrire en français

 

Apprendre à lire et écrire peut se faire à tout âge, à tout moment de la vie.

Il est possible de débuter très tôt l'apprentissage, avant même une parfaite maîtrise du langage parlé

Hormis le fait de parler une langue, d'être locuteur, cet apprentissage ne necessite pas de pré-requis, la seule condition pour commencer l'apprentissage de la lecture est de faire la différence entre la droite et la gauche ( cette faculté mentale ou cognitive porte le nom de 'latéralisation')

Pour les élèves adultes et adolescents, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture est souvent un  processus long et difficile, et demande de la volonté, de la persévérance et beaucoup de travail personnel; une progression régulière est possible, mais l'apprentissage connaît souvent différentes phases ou différentes étapes, qui ne seront pas toujours les mêmes selon les individus..


Le français est une langue difficile, surtout le français écrit, dont les logiques ne semblent pas évidentes, où on rencontre de nombreuses exceptions, etc. L'orthographe française en particulier est un témoin de l'histoire du français, et plus exactement de la prononciation des mots durant les moments où la langue s'est fixée par écrit (haut moyen âge avec les copistes, puis avec l'imprimerie, époque encyclopédiques, premiers dictionnaires, etc) ce qui fait que l'écriture actuelle du français, en même temps que la langue a évolué et s'est successivement transformée, certaines caractéristiques qui sont le produit de son évolution subsistent à l'écrit.

Le monde de l'écrit

L'écrit est partout dans notre vie :papiers d'identité, démarches administratives, mais aussi sur les écrans de TV, d'ordinateurs ou de téléphone portable, dans les revues et les journaux, mais aussi dans les rues, sur les panneaux publicitaires et les enseignes des magasins, sur les produits de consommation courants etc); l'importance du monde de l'écrit témoigne non seulement du degré de tertiarisation d'une société, mais témoigne également de son caractère plus ou moins démocratique, de l'épanouissement de la vie culturelle, intellectuelle, etc.

Plusieurs usages ou plusieurs fonctions de l'écrit

 - l'écrit comme renseignement, information, ou message motivé par une utilité ou un interêt
exemple, titres de journaux, modes d'emploi ou composition d'un produit
-l'écrit en tant que signe ( nom d'entreprises, logo,  aspect visuel et communicatif), le fait de nommer d'identifier ou de désigner - panneaux publicitaires et les enseignes des magasins. Les pictogrammes, la signalétique sont des signes qui s'inscrivent dans un langage non-verbal
- l'écrit comme contrat, en tant que gage, garantie d'un engagement - fonction d'une signature, au bas d'un chèque ou d'un contrat, quel que soit le type de contrat.
- l'écrit qui restitue un raisonnement, une analyse, un dévelloppement explicatif
- l'écrit qui ne vise qu'à communiquer ( les lettres ou les mails 'pour ne rien dire, comme ça) fonction phatique; seul niveau où l'écrit s'adresse spécifiquement à un ou des interlocuteurs en particulier
- l'écrit qui ne vise qu'à lui-même, écrire pour écrire - niveau qui concerne le poème et les textes littéraires -

Bien entendu, cette classification, même si elle est utile, est théorique et ne correspond pas exactement à la réalité de ce que sont les écrits.

Chacun des écrits, quel que soit sa forme et sa fonction première, s'inscrit souvent dans différents niveaux.

exemples
Le logo, en tant que signe, se situe au croisement des deux premiers niveaux. Un essai ou un article de journal, dont la fonction est au départ non strictement littéraires, peuvent par leur construction ou par leur style s'inscrire dans une certaine littérarité.

 



Illettrisme/alphabétisation.



Il existe plusieurs classifications, plusieurs distinctions entre illettrisme et alphabétisation. ( l'utilisation étant différente selon les 'écoles')

première différence de définition. On considère que l'alphabétisation concerne un public n'ayant jamais été scolarisé. L'illettrisme est alors la situation où la personne est allée à l'école, mais pas assez  longtemps ou pas assez régulièrement pour y acquérir une maîtrise des savoires de bases, c'est donc la situation qui concerne les apprenants qui sont passés par une scolarisation, sans pour autant l'avoir achevée ; ces apprenant maîtrisent le code de déchiffrage, mais en partie seulement, et ils ignorent une partie importante du lexique, notamment en ce qui concerne les mots abstraits).

seconde différence (plus pratique). On considère que la personne analphabète est celle qui, littéralement, n'est pas en possession de l'alphabet, donc, par extension, du système de déchiffrage.  Dans ce cas il peut aussi s'agir d'apprenants qui parlent une langue retranscrite différemment, par d'autres écritures, d'autres alphabets, d'autres codes grapho-phonétiques

On considère que la personne illettrée possède d'ores et déjà certains mécanismes afférents à la lecture ( connaissance du système des syllabes), un vocabulaire de base ( lexique) sans savoir pour autant maîtriser la lecture compréhension , ou un niveau de lecture-interprétation où les phénomènes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe rentrent en ligne de compte et spécifient la signification de ce qui est dit (le message). Par exemple - on trouve de nombreux exemples où une erreur de grammaire modifie littéralement le sens de ce qui est dit

On peut considérer qu'il y a un stade jusqu'auquel le lecteur, tant qu'il ne peut raisonner en fonction de l'implicite ou du non-dit présent dans un énoncé donné, ne maîtrise pas vraiment la lecture compréhension. Pour certains chercheurs l'exact synonyme, en soi, n'existe pas.

 Il va de soi qu'un cours qui s'adresse à des débutants, commpe tous les cours d'alpha, est le plus synthétique possible et ne rentre pas trop dans les détails ( quelques parenthèses sont toujours possibles). Vue la difficulté, pour ne pas décourager les apprenants, il convient de suivre une progression claire basée sur des objectifs concrets d'apprentissage. Un cours de perfectionnement ( cours de français s'adressant à des apprenants de cours type remise à niveau) sera au contraire axé sur cet aspect 'analytique' de la compréhension et de la pratique du français.

Il est très important de réaliser avec le groupe des évaluations, des bilans, sous la forme d'exercices ou même sous la forme de jeux, de façon  à vérifier que les derniers points de cours ont bien été acquis, sont compris, et maîtrisés. Lorsque ces évaluations sont fréquentes elles peuvent aussi introduire certaines séquences de révision ou de récapitulation. Ces "temps forts" sont aussi pour l'enseignant et pour le groupe, une façon d'aménager des temps de pause, qui sont parfois comme des respirations, de revenir sur l'essentiel de ce qui a été acquis.



Le système grapho-phonétique.



L'écriture est la transcription de mots ( et plus exactement la transposition de sons, qui sont des signes sonores, renvoyant à des mots, des idées), sur l'espace bi-dimensionnel d'une page, qu'il s'agisse d'une feuille de papier ou d'une page internet.

Le langage, la langue sont envisagés comme un code - on associe à travers ce code un son et une forme écrite. C'est ce qu'on appelle le code grapho-phonétique. Selon la langue utilisée, l'association entre un son et une forme écrite ne sera pas forcément la même.
Le code est toujours un système stable propre à chaque langue ou à chaque famille de langues.

exemple
la lettre p en français renvoie au son [p], mais dans l'alphabet russe cette lettre renvoie au son [r]


D'un point de vue pratique, la difficulté des cours d'aplha vient  souvent des difficultés posées par le français, et des problèmes que pose l'orthographe française.


Selon le bagage linguistique des apprenants, leurs parcours scolaires ou leur situation particulière, les problèmes ne sont pas les mêmes. Si l'apprenant connaît déjà la langue française, même d'une façon diffuse ou exclusivement orale, la phase alphabétisation et l'acquisition du code est bien sûr beaucoup plus rapide; c'est aussi dû au fait que l'apprenant est dans une situation d'autonomie et qu'il peut s'entraîner seul.


Lire, c'est un même mouvement à deux vitesses : déchiffrer/comprendre

Dans les manuels scolaires et de cours d'alpha, on fait référence à deux types de méthodes qui renvoient à ces deux aspects de la lecture.
La plupart des méthodes sont axées plutôt sur l'une ou l'autre de ces dimensions de l'apprentissage de la lecture, mais la plupart ne sont efficaces qu'abordées d'une manière complémentaire : on parle alors de méthode mixte ou semi globale


La méthode syllabique le b.a. ba
Les exercices se concentrent sur l'étude de différentes syllabes. On commence en même temps l'étude des lettres ( le tracé, la prononciation) et celle du code, généralement, en commençant par les voyelles et en étudiant ensuite, par groupes de consonnes, des syllabes, à partir de leur occurences dans le vocabulaire. Remarque importante. Certains formateurs passent rapidement sur cette phase alors qu'elle est fondamentale : tout apprenant, quel que soit son âge, a besoin de passer par des exercices de déchiffrage, même si cela paraît "évident": on ne peut pas faire sans. Bien sûr en classe primaire cette dimension est centrale, alors qu'avec des adultes c'est la phase de départ., celle qui permettra à l'apprenant d'acquérir au plus vite une forme d'autonomie afin de pouvoir se perfectionner lui-même; par ailleurs, comme on le verra, le fait de procéder par listes de mots permet de croiser les objectifs pédagogiques

La méthode globale
Les exercices sont basés sur la reconnaissance globale de mots. Une façon d'aborder l'aspect plus abstrait de la lecture, où la compréhension globale du mot, de l'expression, de la phrase, prime sur la phase d'analyse ou de déchiffrage. Cette technique est très efficace dans les situation d'alphabétisation des adultes; elle est plus intuitive, fait appel à une certaine culture linguistique des apprenants. On travaille alors directement à partir de textes simples, d'énoncés qui s'inscrivent dans le quotidien et seront directement réinvestis par les apprenants.

(une remarque : dans la lecture du "lecteur expert", habitué à lire rapidement, capable de se concentrer sur les significations  sans parcourir en diagonale, la reconnaissance globale du mot est quasiment le seul mode de lecture,  et les  moments de déchiffrement ont lieu uniquement lorsqu'on rencontre un mot qui nous est inconnu)



Conditions d'apprentissage.

Le cours, pour être efficace, part de la situation particulière des étudiants. S'il s'agit d'un groupe il peut y avoir de grandes différences de niveau. Le plus souvent, un minimum d'homogénéité rend les choses plus facile; la progression est plus rapide lorsqu'elle est collective.

L'enseignantl doit s'adresser au groupe de la façon la plus directe possible, et d'une certaine façon, répondre à leurs demandes individuellement, être à l'écoute le plus possible. D'un autre côté, même si l'aspect de convivialité est important pour rendre agréable le cadre pédagogique, l'enseignant doit toujours maintenir une certaine distance minimum qui lui permette de s'adressser à tous et à chacun en même temps. C'est comme s'il tenait la discipline, le savoir, entre lui et le groupe. ( Plus des recherches complémentaiires, on peut s'interesser au triangle pédagogique)

D'un côté, il doit considérer son cours comme un entraînement, organisé et structuré et donc, d'une certaine façon répétitif, et de l'autre, pour ne pas lasser les auditeurs il doit trouver un moyen de varier le plus possibe les possibilités d'apprentissage


En fait, le plus simple est de trouver une organisation entre différentes 'séquences pédagogie", en commençant par une sorte de 'cours magistral', suivi ensuite de questions, d'interventions, puis d'ateliers et d'exercices permettant le réinvestissement des acquis.

On peut ensuite passer à certaines séquences autonomes ( travail sur des articles de presse, rédaction de lettres, de dossier etc...selon le niveau.


Aspect matériel : le minimum requis est  

un local régulier pour les cours, avec un tableau
crayons plus cahier pour les apprenants
une fiche de préparation pour l'enseignant,

Très utiles pour l'alpha, même si cela peut paraître démodé : des tablettes noires ou en plastique

On peut ensuite utiliser diverses stratégies plus 'élaborées' telles que
des fiches photocopiées
la projection par rétro projecteurs de fiches photocopiée sur du papier transparent
ou bien en utilisant des logiciels du type 'powerpoint'






Mise en place des premiers cours

On explique le fonctionnement du cours, le fait que le cours sera toujours agencé de la même manière. Le ffait de découper un cours en séquence fait varier les objectifs d'apprentissage, de donner une dynamique aux cours.. On commence souvent par une partie de révision, avec les tablettes, pour réinvestir ce qui a été vu au cours des séances précédentes , s'assurer que tout a été compris. Lors des tous premiers cours, il fauut parfois se pencher sur l'alphabet si les apprenants ne le connaissent pas encore. Le travail avec les tablettes permet une économie de temps qui est certaine, c'est en même temps l'occasion de révision collectif des acquis, de façon éventuellement ludique, de façon à vérifier la progression de l'apprentissage; d'autres formes possibles de travail en groupe consistent en des ateliers d'écritures de phrases simples, orienntés sur une thématique particulière, un sujet, un thème que les apprenant soient à même de retrouver dans leur vie de tous les jours, de façon à remobiliser les acquis le plus possible.

Dans les cours d'alphabétisation, une façon possible d'aborder le cours est de noter la date sur le tableau à chaque cours.

Distinction voyelles consonnes

Au cas où celle-ci ne serait pas acquise, il est possible de l'expliquer rapidement. Cette distinction est essentielle pour travailler avec les syllabes.

La voyelle vocalise le mot, lui donne sa 'couleur', sa tonalité. La consonne structure le mot, lui donne sa forme, son "rythme".

une parenthèse

Le problème que pose la notion de syllabe relève, à mon sens, d'une certaine instabilité de la langue. One ne prononce pas tous les syllabes de la même façon, et un mot résonne souvent d'une façon différente d'une voix à l'autre. Un exemple un peu plus "objectif" de la difficulté d'expliquer ce qu'est une syllabe: certains mots comme "lire" n'admettent qu'une seule prononciation, alors qu'un mot comme "jouer" admet deux prononciations  ( deux syllabes/ une seule syllabes)

 

 

D'autres différences sont importantes à souligner

 

Envisagée seule la voyelle se prononce toujours de façon stable, toujours de la même façon. Ce n'est pas le cas pour certaines consonnes qui changent de son ( de "phonie") selon leur place dans le mot, suivant certaines lois de phonétique. ( l'accord en genre et en nombre : déclinaisons).Les voyelles, à de rares exception près, se modifient toujours entre elles. On nomme diphtongue l'association de deux voyelles

La plupart du temps, les consonnes s'articulent entres elles, et ne se modifient pas entre elles  ( l'exception qui confirme la règle est le 'ch'). Néanmoins, la place de la consonne dans le mot sera déterminante pour la façon dont elle sera prononcée

exemple       pour la lettre 's'  ------   son/ maison

 

Avant d'avoir abordé les diphtongues ( donc pas au tout début), on peut être approximatif sur ce que l'on nomme 'voyelle' et désigner par ce mot les sons vocalisés.

 

Exemple de premiers cours

Selon le type de groupe, selon le niveau de maîtrise du français, différents aspects pourront être abordés. Parfois, le cours sera en même temps un cours de français. Si les étudiants parlent déjà bien le français, et en ont une bonne connaissance,  le cours pourra s'appuyer sur une didactique de la langue, c'est à dire en expliquant aux apprenants comment fonctionne la langue ( en insistant donc sur des points qui relèvent surtout de la grammaire formation des noms, classes de noms, etc)

 

On commence donc ici par l'apprentissage global des jours et des mois de l'année, qui permet d'entrer en matière.

On va avoir recours à des listes de mots à partir desquelles on travaille en groupe. Ici il est important d'écrire le plus lisiblement possible, et surtout d'aligner les mots en colonnes.

L'astuce ici (c'est une ruse car c'est le genre de détails dont on ne fait pas forcément part aux apprenants) vient de l'étymologie du nom des jours

Toujours demander si ce qui est écrit est parfaitement lisible et ne pose pas de problèmes.



On prononce toujours ce qu'on écrit au tableau, une fois voire deux fois, d'une voix bien claire et haute, même si les étudiants ne maîtrisent pas encore le stade du déchiffrement.



C'est la reconnaissance d'un mot, la façon de discerner un son ( ce qu'on nomme de façon barbare la discrimination auditive) qui va être déterminante dans la progression de l'apprentissage en ce qui concerne l'acquisition de la lecture-écriture. Ici ce qui explique qu'il est important de partir des sons. Les sons nasalisés 'in'/"un", ''on'', 'en', et 'an sont difficile à acquérir, d'une part, et à discriminer d'autre part, pour la plupart des apprenants ne parlant pas le français.


Par ailleurs, s'exprimer le plus justement possible, parler haut et fort pour les exemples ( dans une moindre mesure pour les explications détaillées) c'est une façon de ne pas laisser les apprenants démunis face à leurs incompréhensions ou leurs inquiétudes.


S'appuyant sur la liste, on commence par le plus simple, la reconnaissance des lettres de l'alphabet, ( partir aussi des noms des apprenants sera le bienvenu).

 

LUNDI

MARDI

MERCREDI

JEUDI

VENDREDI

SAMEDI

DIMANCHE



On part alors de la syllabe 'di', de sa répétition à la fin des noms de jour, sauf pour le dimanche où la syllabe débute le nom. La dimension orale est vraiment importante. L'apprentissage global fait appel à la mémoire, et ici le cours insiste sur la dimension mnémotechnique.

On se propose de mémoriser des syllabes qui sont comme des briques de mots. 

Seconde liste, même travail avec les noms de mois; une possibilité est de partir de la liste, l'écrire en la prononçant tout haut, éventuelllement prononcer chaque nom avec le groupe tous ensemble ( si c'est un groupe FLE) puis faire appel aux apprenants, leur poser des questions demander s'ils reconnaissent des lettres, des sons, des syllabes ( exemple de remarques probables " le début de "janvier" c'est comme la fin de "dimanche" ou "le début de "mars, c'est comme le début de "mardi")) on expliquera aussi l'articulation des consonnes entre elles,

Il faut aussi expliquer, dès le départ.
- qu'une consonne peut modifier la consonnance d'une voyelle  ( en partant d'exemples concrets)
- que certaines consonnent ont plusieurs 'comportements, plusieurs types de fonctionnement - par exemple le c fusionne avec le h ou se prononce tantot comme un s, tantôt comme un k

On part des mots et des phrases les plus utiles, dont l'usage est le plus fréquent, pour habituer dès le départ les apprenants à certaines difficultés que posent la langue française et son code.

 

Ce qu'il faut surtout c'est alterner le plus possible les séquences d'apprentissage de type global avec le travail de déchiffrement; il est possible de le faire de façon systématique, dans un même cours, ce qui permet de structurer un cadre pédagogique, d'amener certaines habitudes qui favorisent la concentration

Une parenthèse

L'apprentissage global a surtout recours à la mémoire ( plus particulièrement la mémoire visuelle mais pas uniquement), et insiste sur la lecture-compréhension, la compréhension globale d'un énoncé d'un libellé, d'une phrase. Pour les apprenants elle est utile à très cours terme, puisque c'est le fait de remobiliser certains savoirs acquis le plus possible, dans la vie de tous les jours, qui permet une mémorisation efficace et fait appel à une certaine connaissance intuitive. Son efficacité repose aussi sur une perspective constructiviste ( voir les approches constructivistes de Piaget) qui place l'apprenant au centre du processus d'apprentisage. Cette approche rend les choses plus rapides si l'apprenant a déjà une certaines expérience du français, s'il peut retrouver des éléments connus ( un même mot, une même tournure de phrase, une même formulation) dans le plus possible de conntextes différents. L'intérêt consiste à apporter le plus d'outils possibles pour que l'apprenant puisse lui-même consolider et approfondir ses connaissances et sa pratique de l'écrit.

On va donc chercher dans le quotidien les mots les plus utiles possible, et travailler à partir de ces mots

 

 

Partant de la liste de jours,  on se propose d'aborder la formation des mots dans la langue français ( et en FLE les déclinaisons masc/fem)

la syllabe /di/ se retrouve aussi ( logiquement) dans le mot midi

 

la syllabe /ma/ peut être aussi l'occasion d'une transition pour commencer à aborder la formation des mots par dérivation , partant d'exemples tels que

                     "Mardi matin c'est le jour du marché"

un matin - une matinée

un soir - une soirée - bonsoir

un jour - une journée  -  toujours - bonjour

 

analyse des difficultés

* on a ici affaire à dans une séquence qui présente des diphtongues, où deux voyelles fusionnent pour donner un son stable. Il faut expliquer que ce phénomène se produit la plupart du temps, lorsque deux voyelles se 'rencontrent' dans un mot ou une syllabe ( avec des exceptions de taille comme dans la graphie du participe passé 'eu' )

* on aborde tout de suite le fonctionnement des syllabes nasalisées et le fait que la phonie ( la prononciation) du  radical des mots ne soit pas toujours stable. Ici il faut faire appel à l'intuition des apprenants, parce que ce phénomène est l'un des principaux obstacles. Une question probable sera " pourquoi le on de bonjour ou bonsoir devient un o au féminin, dans bonne. Ou bien pourquoi l'article indéfini 'un' change de sonorité lorsqu'on l'emploie au féminin."  On ne peut pas vraiment répondre autre chose que ' c'est toujours comme ça, il n'y a pas d'explication' - on se propose de l'accepter en tant que convention sans rentrer dans les détails techniques ( aspect phonétique).

en effet, il est très difficile d'expliquer pourquoi certains groupes de lettres doivent s'interpréter différemment selon leur place dans le mot, pourquoi par exemple la graphie -er- se pronce parfois vocalisée en [é] ou articulée en [er] ou en [ér]. Ici, expliquer le caractère particulier de la "fin" des mots ( on reservera le mot de "terminaison" à l'usage de la déclinaison des mots)

Il faut insister sur le fait qu'il existe à la fin des mots des consonnes  muettes, qui peuvent être des marques orthographiques ou non

Il faut amener de suite des explications pratiques, par exemple concernant le doublement du S au milieu d'un mot, de façon à donner clairement aux apprenant une idée des usages et des pratiques, même si certaines thématiques ne seront apportées que par la suite.

la différence de prononciation ( ou phonie) entre  les syllabes nasalisées un et in ne se remarque presque pas, sauf lorsque le mot est transformé, "dérivé" . Pourtant, dans le cas du féminin, le son du  mot nous renseigne sur la façon dont il s'écrit. Le un de l'adjectif indéfini se décline en "une. Le i, transformé dans le mot composé 'matinée' est une façon de 'deviner' que ce mot s'écrit avec un i. Il est possible, mais ce n'est pas obnligatoire, d'expliquer plus précisément la formation des syllabes, mais cela risque d'entraîner une confusion ( si l'explication fonctionne pour matin/matinée, elle ne fonctionne pas pour un/une, qui ont le même nombre de syllabes.

 

 

on abordera par la suite, suivant la même démarche, les mots ( hier, avant-hier, demain, après demain)

pour préparer un cours qui permette de fixer les choses et de mettre l'apprenant en confiance, on tente de trouver certaines réccurences, ou de repérer avec le groupe quels sont les phénomènes qui 'reviennent', les probblèmes qui éventuellement se pose, pour le plus possible leur donner l'intuition du fonctionnement de la langue

- ici la difficulté se retrouve avec la comparaison des mots 'demain' et 'semaine'





remarque : durant le cours, finalement, on fait ensemble un ensemble de démarches que chaque apprenant aura a refaire seul tout au long de son parcours. travailler en groupe est stimulant à ce stade, même si la progression est souvent plus rapide en cours particuliers ou en groupes restreints, car le cours s'en trouve forcément individualisé. Au delà d'un certain effectif, entre cinq et dix vraissemblablement, il faut alors un peu limiter les interventions des apprenants ( sinon on perd très vite le fil car une heure de cours est très vite passée) en aménageant un temps de mise en commun après chaque explication. si le niveau est héterogène on peut utiliser les temps de pauses pour attendre que chacun ait compris, réalisé sa prise de note, posé toutes les questions s'il y en a


Il est alors possible, de prendre chaque nom est partant, d'expliquer des mots du quotidien, à partir des questions ou de la façon suivante. déchiffrer lettre par lettre. ensuite syllabe par syllabe. Le un de lundi est le même mot ( terminologie linguistique morphème) que le déterminant indéfini. Etc

Dès le départ, il est important d'écrire le plus possible de mots issus des conversations libres ou des explications du cours, pour  habituer dès le départ les apprenants, même avant qu'ils soient à même d'avoir toutes les cles pour déchiffrer par eux-mêmes

 



Approche des verbes par l'infinitif

à ce stade il est assez important de 'passer' sur la forme écrite des verbes conjuguée, sans toutefois se priver de les aborder ou de les rappeler à l'oral, ce qui permet aussi de se rendre compte du niveau en françaiset de la connaissance des pratiques.

dans la perspective 'cours de français', on commencera par étudier l'infinitif, puis le passé composé,, forme tout de même plus ou moins stable morphologiquement, de façon à ordonner une la forme des mots, car si l'on y réfléchit la forme infinitive fait référence à des idées abstraites, des concepts représentant des action ou des états)

après avoir rendu les apprenants famillier de l'existence de lettres 'muiettes', non voocalisées, qui sont des marqueurs du sens, on abordera tout doucement la conjugaison des verbes les plus FREQUENTS, EN COMMENçANT PAR LES AUXILLIAIRES bien évidemment, puisque ce sont les plus utiles et les plus réccurrents dans l'usage de tous les jours.

le suffixe 'er' des noms de mois est une introduction possible pour aborder les verbes du premier groupe


ALLER
PARLER
MARCHER
MANGER
RANGER
NAGER

Dans une telle séquence  de verbes on s'arrange pour former des réccurrences , de montrer clairement la compositions du mot en 'syllabes'. ici le son 'an' a déjà été vu lors de l'étude des noms de jours, c'est aussi un moyen de le réinvestir pour qu'il soit rapidement acquis. on ré-expliquera aussi l'articulation des consonnes entre elles, le 'comportement particulier du h et du c pour obtenir le son ch


 Si les étudiants savent déjà écrire ce sera une bonne idée d'organiser dans le cachier une partie lexique que chacun pourra utiliser de façon autonome par la suite, dans la vie de tous les jours, avec l'entourage si celui-ci peut aider.


Partir des verbes est aussi une forme d'introduction, premièrement parce que l'appréhension de la conjugaison permet d'évoquer de façon adaptée bien sûr l'usage des lettres muettes faire appel aux rimes est un moyen de mieux visualiser les applications du code grapho-phonétique et de mémoriser autrement, éventuellement d'une façon ludique :

exemple
LIRE
RIRE
ECRIRE
SOURIRE


exemple 2
VOIR
AVOIR
SAVOIR
DEVOIR
PRéVOIR

exemple3
VENDRE
RENDRE
PRENDRE
APPRENDRE
ATTENDRE



Ici dans les exemples abordés, le 'e' peut occuper une place où il est muet.

Il faut expliquer dès le départ qu'un e peut avoir différentes fonctions - ne pas se prononcer, être la marque du féminin, être vocalisé

Pour simplifier la tâche aux apprenants, il est important d'expliquer dès le départ ( sans non plus décourager les gens) qu'il y a de nombreuses lettres 'muettes' souvent à la fin d'un mot. que certaines sont des marquages de sens et modifient le sens de ce qui est dit. (en expliquant dans la mesure du possible que ces différences spécifient le sens des mots et des phrases)


Dans les prochains mois, je publierai sur ce blog des fiches partant des retranscription de sons en se basant sur le fait qu'un même son peut se retranscrire de plusieurs façon, s'orthographier de façons différentes.

 

 

La mise en place de fiches récapitulatives est un pas très important; cette étape vient après que tous les sons aient été plus ou moins abordés, une fois que les apprenants ont compris qu'il y a du code ( des conventions arbitraires qui ordonnent la prononciation de certains syllabes, ou de prononcer ou non telle ou telle lettre) et des logiques combinatoires, autrement dit des éléments stables et des éléments non stables, des liens logiques et des conventions.


La fiche surtout lorsqu'elle est réalisée par l'élève ( même si ce n'est pas notre cas), permet de résumer un savoir ou une méthode, de s'appropprier un cours ou un point de cours, de repérer certaines structures dans le but de faciliter le travail de mémorisation. Elle peuvent s'utiliser comme outil, duran t la lecture "en autonomie" de textes plus longs

Un autre outil important, qui peut être une partie consacrée à la fin du cahier, c'est une partie lexique ou glossaire, ou l'élève peut reporter des noms commns, des formes verbales qu'il a croisées durant la semaine ou qui seront reportées lors de l'étude de textes en commun.



Pourquoi partir du son (phonie) et non pas des des lettres ou groupes de lettres, des voyelles et des diphtongues ( graphie)?

- Cela permet de s'assurer que les élèves font bien la différence entre certains sons relativement proches entre eux ( par exemple [é] et `[è] ne sont pas si évidents à reconnaitre

- C'est une approche globale qui permet de contourner certains obstacles possibles de la compréhension

par exemple, certains apprenants pourront avoir du mal à comprendre pourquoi on entend le son [a] dans des mots qui n'ont pas la voyelle a ( avec la diphtongue 'oi' /[wa]

dans la même logique, on comprend l'intérêt pour les apprenants d'intégrer dès le départ que le son [o] peut s'écrire de façon complexe, maistoujours la même comme dans le mot "eau"

remarque : l'analyse d'erreurs est la principale tâche de la matière que l'on nomme 'didactique'; sans forcément approfondir sur ce terrain il faut garder en mémoire que certaines erreurs peuvent avoir une 'logique', des causes objectives, et qu'elles peuvent avoir différentes raisons et varier selon les cas, selon chaque apprenant parfois

 

 

 

exemple de progression dans l'étude des sons

on partira donc des sons les plus simples, ceux des voyelles 'a' et 'u' seules.

le fait de travailler avec les syllabes amène à se pencher sur les voyelles qui sont employées comme des semi-consonnes, comme 'ou', ' et 'i'.

pour faciliter l'assimilation du déchiffrage, il est utile de considérer dès le départ ces deux voyelles dans cette perspective ( en se penchant sur les cas particuliers des suffixes se terminant par la graphie " -il")

Enfin  la voyelle 'o', ainsi que les trois voyelles correspondant aux sons 'e' é et 'è'  ( en abordant donc à la fin les sons qui posent le plus de difficulté, tant à les distinguer entre eux par l'écoute que par leurs usages et la multiplicité des graphies qu'ils admettent, des façons dont ils peuvent s'écrire

 

 

Si c'est un cours Français Langues Etrangères, on part du principe que ces sons se retrouvent dans la liste des pronoms et on partira alors des listes de verbes et des conjugaisons ( qui, tout comme en premier cycle sont une forme de renforcement pour l'acquisition de la lecture écriture)

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